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TIP TOP

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Cet article est paru dans RC PILOT de décembre 2006

Après le dépron, laissons place à l’ EPP.
La création du TIP TOP est due en grande partie à l’arrivée de la nouvelle matière nommée EPP (polystyrène à restitution de forme). Nous voulions réaliser une machine quasi-incassable, aussi légère que possible et permettant de voler en salle et bien sûr, qui puisse passer aussi bien la voltige académique que délirante ! La société tchèque Free Air, présente à Carvin, nous a fait découvrir le BLADE, un monoplan en EPP avec des particularités de vol extraordinaires mais avec une esthétique peu agressive. L’idée était trouvée: il nous fallait un Shock Flyer en EPP avec une gueule d’enfer.

Première étape: trouver la matière première.
Alors que nous envisagions de faire une commande groupée, c’est finalement un ami qui nous a donné une planche d’EPP de 8mm (merci Michel).
Maintenant l’approvisionnement semble ne plus poser de problème car de nombreux vendeurs existent dans l’hexagone.

L’esthétique avant tout.
Il fallait avant tout réaliser un modèle avec des formes modernes. Le fuselage est copié des F3A avec un bras de levier plus long que celui des Shocks. Ceci permet d’avoir une meilleure trajectoire et les grandes gouvernes arrière permettent de passer la voltige dite ‘3D’ sans aucun problème. Ensuite, il nous fallait une grande surface latérale pour tenir la tranche à basse vitesse, et passer, si possible, la boucle tranche en salle: ce qui n’est pas une mince affaire ! La forme de l’aile est la clé du succès. Nous avions remarqué à Carvin l’EVOLUTION des frères PLR et la forme de l’aile nous intriguait: pourquoi une aile avec une telle forme ? Lors des premiers vols, nous avons tout de suite remarqué une grande différence sur la tenue des trajectoires en tonneau simple ou à facette. Les formes du stabilisateur et de la dérive, quant à elles, sont en harmonie avec celle de l’aile.

La construction.
Le fuselage :
Après avoir découpé le fuselage dans la plaque d’EPP, nous avions un problème avec sa rigidité. En effet, si le fuselage n’est pas assez rigide, la précision des gouvernes n’est pas bonne et donc il n’est pas possible de passer des figures propres. Nous avons résolu le problème en utilisant un jonc de carbone de diamètre 4 mm. L’emplacement du jonc est réalisé avec une fraise guidée à l’aide d’une règle métallique. Ensuite, le jonc carbone est humidifié à l’aide de résine puis, mis en place. Le surplus de résine est retiré avec de l’essuie-tout. Deux renforts d’EPP sont collés perpendiculairement au fuselage au niveau du jonc.

L’aile :
La même technique fût utilisée pour rigidifier l’aile. Les ailerons sont biseautés sur la partie inférieure afin d’avoir un angle de braquage important. Les charnières sont réalisées en scotch armé. En dessous de chaque aile se trouvent 3 bandes de scotch d’une longueur d’environ 1 cm pour éviter que la gouverne ne se soulève. Ces bandes de scotch sont situées : au saumon, au milieu de l’aile ainsi qu’à l’emplanture au niveau de la commande d’aileron.

Le stabilisateur :
Le profondeur est composée de trois parties : une fixe et deux mobiles reliées par un carré de balsa dur. Les charnières sont réalisées elles aussi en scotch armé comme pour la dérive.


Assemblage.
Les deux renforts latéraux du fuselage permettent à l’aile et au stabilisateur d’avoir une meilleure assise. Le fait qu’un renfort soit collé sur le jonc carbone permet d’obtenir une excellente rigidité de l’ensemble. Le couple moteur s’appuie aussi sur les deux renforts du fuselage.
Avant d’assembler le tout, les bords d’attaque de l’aile, du stabilisateur et de la dérive ainsi que le dessus et le dessous du fuselage ont été arrondis à l’aide de papier de verre (gros grain). Les deux renforts de fuselage sont collés à la Cyano, l’aile et le stabilisateur à la Résist’ à tout (cette colle convient parfaitement à ce genre de construction car elle reste souple). Le couple moteur est vissé et collé à l’Araldite.

La décoration.
La décoration a été réalisée avec un aérographe. J’ai utilisé de la peinture maquette (à l’eau). Les dessins ont été faits à l’aide de pochoirs et l’image du pouce a été prise sur internet.

Installation radio.
Sur ce genre de modèle l’installation radio ne pose pas de réels problèmes car tout est facilement accessible. Les servos sont directement encastrés dans l’EPP par une simple découpe au cutter ensuite, ils sont collés à la Cyano. Les servos des gouvernes arrière sont placés en retrait de l’aile pour des raisons de centrage. Le servo d’ailerons est placé sur l’aile. Le récepteur dénudé de son boîtier (toujours pour le poids) est situé juste en dessous de l’aile et il est encastré dans le fuselage. Il est maintenu à force au même titre que les accus placés juste devant l’aile. Le contrôleur quant à lui est scotché sur le flan du fuselage. Les commandes sont réalisées en carbone de 2mm.

Le premier vol.
Pour le premier essai, on a volé sur un terrain de football entouré d’arbres. Il y avait une légère brise et donc malheureusement des rabattants !
Mon père branche les accus, je vérifie le sens des gouvernes, tout semble bon. Alors, le TIP TOP prend sont envol immédiatement. A notre grande surprise, notre réalisation tient bien au vent. Le TIP TOP est très bien motorisé pour ce type de conditions. Les ailerons sont très vifs au même titre que la profondeur et la dérive (il faudra mettre de l’expo sur toutes les gouvernes pour voler en salle). Le vol continue, je teste les quelques figures basiques : boucles, renversements, tonneaux… La forme de l’aile devient une révélation, les tonneaux ne demandent presque aucune correction, ils restent parfaitement dans l’axe, rien que du bonheur. Passons sur la tranche. Sans grande surprise elle tient à la perfection, les déclenchés passent aussi très bien. La voltige 3D reste la clé du succès en salle, alors tentons la d’abord en extérieur : les cercles en tonneaux déclenchés, les déclenchés tranche/tranche, les vrilles, ainsi que le torque passent sans aucun problème.
Le second vol se passe en salle à Morlaix. L’objectif du vol est de regarder si toutes les figures passent comme à l’extérieur. Tout se passe pour le mieux et le vol est très agréable : les gouvernes répondent très bien, les trajectoires sont rectilignes, pas grand-chose à reprocher pour le moment. La motorisation est raisonnable quoique un peu importante. La boucle en tranche quant à elle ne passera pas dans cette salle, le plafond ne le permettant pas, mais elle passera un peu plus tard !

Conclusion.
Ce modèle est polyvalent. Il conviendra aux débutants comme aux experts et il vole en salle comme en extérieur. Toute la voltige (académique ou 3D) passe sans soucis. Néanmoins, le poids du modèle reste légèrement supérieur à celui des shocks, et ceci à cause de la matière, du récepteur, du variateur et des Lipos 700mA qui sont loin d’être les plus légers (on doit pouvoir gagner une vingtaine de grammes en utilisant des composants pur indoor et deux Lipos 350mA). Le modèle ne possède pas de train (vous avez la possibilité d’en ajouter un évidemment si vous le désirez). Il n’y aucun problème pour voler sans train que ce soit en salle ou en indoor car mon TIP TOP a plus de 50 vols et le dessous du fuselage n’est pas du tout abîmé.
Le point positif est qu’il est quasi-incassable et comme les murs de la salle se rapprochent souvent à grande vitesse il vaut mieux un avion encaissant bien les chocs !!!

Les caractéristiques du modèle.
Nom : TIP TOP
Envergure : 82 cm
Longueur : 84 cm
Poids : 200 g
Servos : 3 servos (3,6 grammes)
Récepteur : Pico 5/7 sans boîtier
Moteur : Python 60
Hélice : GWS 8 par 4.3
Accus : LIPO 2 éléments 700mA
Variateur : Sinus-8-BEC

Débattements.
Profondeur +45/-45mm 30%
Dérive +90/-90mm 30%
Ailerons -55/+45mm 30%


Guillaume Leroyer.